Mutuelle : la garder ou en changer ?

Garder sa mutuelle d’entreprise est généralement la solution conseillée aux retraités. Il faut cependant prendre quelques précautions. 

Garder la même mutuelle ?

Beaucoup de salariés bénéficient d’une mutuelle d’entreprise. Il s’agit le plus souvent d’un contrat de groupe à adhésion obligatoire. L’employeur paie une partie de la cotisation, le salarié le reste.

Que va-t-il se passer au moment du départ à la retraite ? La loi Évin du 31 décembre 1989, dispose que le retraité a le droit, pendant un délai de 6 mois suivant son départ de l’entreprise, de demander le maintien de sa complémentaire santé. Mais il devra s’acquitter d’une plus lourde cotisation puisque l’employeur cessera de payer sa part.
Garder sa mutuelle d’entreprise est généralement la solution conseillée aux retraités. Il convient toutefois d’analyser si la couverture offerte répond aux attentes de cette tranche d’âge.

Par exemple : un retraité n’a que faire d’un forfait maternité élevé. En revanche, il sera sensible à une très bonne prise en charge des frais dentaires, d’optique et de cures thermales.

Il convient donc d’examiner les prestations offertes avec soin. Et si la couverture s’avère insuffisante, il est également possible d’aller voir ailleurs et de faire jouer la concurrence.
• Changer de mutuelle : quels risques ?

Avant de prendre la décision d’opter pour une autre mutuelle, il faut prendre plusieurs précautions et poser nécessairement les questions suivantes :
Un questionnaire médical sera-t-il exigé ?
Le montant de la cotisation va-t-il dépendre des résultats de ce questionnaire médical ?
Comment le montant de la cotisation va-t-il évoluer dans le temps ?
Sera-t-il possible et à quelles conditions (coût, délai de carence) d’opter pour des garanties plus étendues ultérieurement ?
Des exclusions ou des limites de garanties sont-elles prévues ? Sont-elles liées ou non au questionnaire médical ? Sont-elles liées à un critère d’âge ?
Existe-t-il la possibilité pour l’organisme de résilier le contrat pendant les deux premières années en cas de dépenses de santé jugées trop importantes ?
Un délai de carence est-il applicable à certains types de dépenses (par exemple : prise en charge des frais dentaires après un délai de 6 mois après adhésion) ?

Sur chacun de ces points, il est essentiel d’obtenir des garanties écrites. Il ne faut rien signer avant d’avoir pris le temps d’éplucher le devis fourni ainsi que les prestations offertes pour ce prix. Vous devez aussi vous interroger sur vos besoins en termes de santé. Rien ne sert de payer trop cher une couverture sociale, si vous fuyez les médecins. Un contrat de base vous suffira. En revanche, si vous êtes de santé fragile, préférez les garanties étendues.

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