Ça y est, je suis « imponaute » !

Le 12 mars m’avait-on dit. Alors je me suis lancée : j’ai télédéclaré mes revenus sur le site impots.gouv.fr ! Le témoignage d’Hélène Hauri, responsable éditoriale de Notretemps.com.

L’oeil du fisc

Je m’y étais préparée : il fallait que j’en sois, de cette tribu des « imponautes ».
Suivant conseils et recommandations, j’ai demandé il y a quelques jours le certificat électronique, sésame de la déclaration en ligne.
D’abord, je m’y suis prise à deux fois pour recopier le numéro à 13 chiffres (quand même !) qui confirme mon identité de contribuable. Sans doute l’émotion d’un contact si étroit avec le fisc m’a-t-elle troublé.
Une fois cette erreur – trop humaine – corrigée, le dit certificat m’arrive (en quelques secondes), s’installe tout seul sur mon ordinateur, telle une vigie qui se réveillera dès mon entrée sur le web du ministère des Finances.
L’œil du fisc veille désormais sur mon identité « d’imponaute ».
Dans la foulée, je suis invitée à télédéclarer.

• Nostalgie

Attestations fiscales, pièces justificatives des dépenses et des ressources : fébrile, je vérifie que tout est là, à portée de la main, au cas où.
Je ne sais pas si je dois l’avouer, mais j’ai eu la faiblesse – au crayon de bois – de remplir les cases de ma déclaration papier.
Un vieux réflexe peut-être, une nostalgie pour cet imprimé n° 2042, ses cases trop petites, les textes à lire à la loupe.
Entre nous, cette petite manie m’a grandement facilité la tâche.

• Je me lance

Mais déjà, je clique.
D’abord, je ne suis pas dépaysée : le formulaire est rose. J’en suis presque soulagée.
Et puis, poli, il m’aide à faire le tri : je lui dis que j’ai des salaires à déclarer, une retraite, quelques revenus fonciers et des charges qui me permettent d’accéder à une réduction d’impôt.
Tout le reste, je l’oublie, toutes ces rubriques qui me semblent toujours si vides lorsque je remplis ma déclaration : je ne les vois pas à l’écran.
D’ailleurs, je ne vois pas non plus toutes les cases que je devrais compléter. Je passe trop vite à la suite, sans doute l’envie d’en finir rapidement. Mais je peux y revenir simplement.

• Interruption du programme

Zut ! Il m’en manque un : j’ai oublié l’attestation des chèques emploi service. Il faut que je remette la main dessus.
Que faire ? Abandonner ? On me dit que je peux tout quitter sans m’inquiéter : le ministère veille sur mes données (je m’en doutais un peu).
Alors, presque aventurière, je quitte ma déclaration, le ministère et le fisc.
Quand j’y reviens, je me dis qu’il va falloir recommencer : le numéro à 13 chiffres, les cases à cocher, le bouton suite qui va trop vite !
Eh bien non : le fisc a de la mémoire. Tout est enregistré, alors même que je n’ai rien signé.
Je pourrais ainsi laisser en friche ma déclaration jusqu’au jour fatidique (pour moi c’est le 19 avril, alors que ma cousine de Strasbourg peut traîner jusqu’au 25 avril).
Mais non, cette fois, je vais jusqu’au bout .

• Le 4 avril, je serai zen

C’est à ce stade, avant même d’avoir validé toutes les cases, que je peux calculer : tout est là pour me dire quels seront mes impôts pour cette année.
En fermant les yeux, je clique, je les réouvre et je vois. Dans mon élan, j’ai presque envie de télépayer !
Mais avant, il me faut signer (électroniquement), certifier, authentifier ma déclaration grâce à mon mot de passe.
C’est terminé. Je reçois mon certificat « d’imponaute » : c’est un accusé de réception, estampillé par l’administration fiscale, que je garde précieusement avec toutes les pièces justificatives de mon dossier (je ne les poste pas, mais on pourrait me les demander…).
Cette année, pas de course au dernier moment pour envoyer ma déclaration, pas de file d’attente à la Poste, pas de boîte à lettres surchargée.
C’était presque trop facile !

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