Sexualité : les secrets de l’amour qui dure – Comprendre ce qui change

Publié le : 14 juin 20214 mins de lecture

La cinquantaine est synonyme de nombreux bouleversements, aux conséquences multiples sur notre vie sexuelle. Apprenons à mieux les appréhender.

Amour toujours

« La sexualité se prolonge aujourd’hui bien après la ménopause. Les femmes y accordent beaucoup d’importance et considèrent qu’elle fait partie de leur épanouissement personnel », Pour Gérard Apfeldorfer, psychiatre et psychothérapeute, l’heure de la retraite ne sonne plus la fin systématique des ébats amoureux.
• Du dysfonctionnement au malentendu

« Lorsque j’ai commencé à m’inquiéter de mes capacités sexuelles défaillantes, mes relations avec ma femme se sont détériorées. J’étais uniquement centré sur mon érection, avec l’impression de ne plus être à la hauteur. De son côté, ma femme pensait que je la désirais moins… » se souvient Yves, 64 ans, qui a fini par consulter.
Heureusement, en matière de sexualité, il n’est jamais trop tard pour mieux faire, et rien n’est pire que l’autodépréciation : Yves, a ainsi découvert que, comme l’ensemble du corps, nos organes sexuels évoluent au fil des années et sont sensibles aux changements hormonaux.

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Pérennité des sentiments

« D’une manière générale, il faut prendre plus de temps », résume le Dr Sylvain Mimoun, andrologue et gynécologue.
« L’excitation sexuelle met plus de temps à venir, confirme le Dr François Parpaix, sexologue et andrologue, mais qu’est-ce que ça change sur le fond ? Rien au niveau des sentiments… Maladies et médicaments n’ont qu’à bien se tenir, quand on maîtrise l’art d’aimer, on reste propriétaire de son équilibre sexuel jusqu’au bout. »

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Question d’hormones

On a longtemps cru que la chute du taux d’œstrogènes induisait une baisse de la libido. Il n’en est rien. L’hormone du désir serait plutôt la testostérone, hormone androgène. Or, sa production ne chute pas lors de la ménopause et serait un facteur important du maintien du désir chez la femme.
En revanche, le déclin des hormones ovariennes peut rendre les rapports douloureux en raison d’une moins bonne lubrification de l’appareil génital, de l’amincissement et de la diminution de l’élasticité des tissus de la vulve et du vagin, ce qui motive parfois le démarrage d’un traitement hormonal substitutif (THS).

Hommes : pas seulement un problème de testostérone

Côté homme, la chute de testostérone après la quarantaine est loin de tout expliquer. « Aux changements physiologiques s’ajoutent de nombreuses sources de blocages qui augmentent avec l’âge : les pensées parasites à cause du stress, les soucis de santé, les conflits conjugaux… » ajoute le Dr Sylvain Mimoun. La « réorganisation » du couple à la retraite n’est pas des moindres !

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