Partir plus tôt, c’est encore possible !

Les salariés du privé qui ont commencé à travailler très tôt peuvent bénéficier d’une retraite anticipée. Ce nouveau dispositif, mis en œuvre dans le cadre de la réforme des retraites, permet de partir dès 55 ans sous certaines conditions.

Qui est concerné ?

Première condition, identique pour tous : il faut avoir au moins 168 trimestres tous régimes de retraites confondus (salariés, artisans, commerçants, professions libérales, exploitants agricoles, fonctionnaires…). Les autres conditions à remplir varient selon l’âge auquel a débuté la vie active et déterminent l’âge de départ anticipé à la retraite.

À quel âge ?

Pour un départ à partir de 56 ans, il faut totaliser 168 trimestres de cotisations et avoir commencé à travailler avant 16 ans. Plus précisément, il faut avoir validé au moins 5 trimestres avant la fin de l’année civile de votre 16e anniversaire (ou 4 trimestres si vous êtes né au cours du dernier trimestre de l’année civile). Il vous faudra attendre 58 ans si vous remplissez cette condition d’âge de début d’activité, mais totalisez seulement 164 trimestres cotisés. Le départ anticipé ne se fera pas avant 59 ans avec 160 trimestres cotisés et un début d’activité avant 17 ans. Là encore, vous devez avoir validé 5 trimestres avant la fin de l’année civile au cours de laquelle vous avez fêté votre 17e anniversaire (4 trimestres, si vous êtes né au cours du dernier trimestre de l’année civile).

Comment la durée de cotisations est-elle calculée ?

Pour déterminer la durée de cotisations nécessaire pour un départ à la retraite anticipé (168, 164, ou 160 trimestres selon l’âge de départ), on retient presque exclusivement les périodes de travail effectif. Les modalités de validation d’1 trimestre d’assurance ont varié dans le temps, mais elles ont toujours été liées au montant des cotisations versées et non à la durée réelle du travail. Ainsi, même si vous avez eu des interruptions de travail au cours d’une année, 4 trimestres cotisés peuvent être validés, tout dépend du montant de votre salaire. On ne peut, quoi qu’il en soit, acquérir plus de 4 trimestres par année civile. Ne comptent pas dans la durée de cotisations : les périodes de chômage, de préretraite (FNE, Arpe…), d’invalidité, les trimestres accordés aux mères de famille… Par exception, service militaire et périodes d’arrêt de travail pour maladie, maternité ou accident du travail peuvent être retenus dans certaines limites. Si, au cours de votre carrière, à une ou plusieurs reprises, votre activité professionnelle n’a pas été suffisante pour valider 4 trimestres au cours d’une année, la caisse cherchera pour l’année considérée une période non travaillée assimilable à une période de cotisations. Sont seuls considérés comme tels : – le service militaire : 90 jours sous les drapeaux valent 1 trimestre. On peut ainsi gagner 4 trimestres au maximum ; – les arrêts maladie ou accident du travail : le trimestre civil au cours duquel vous avez perçu votre 60e indemnité journalière valide 1 trimestre de cotisations comme chaque nouvelle période d’indemnisation de 60 jours. Le trimestre civil au cours duquel est survenu l’accouchement est aussi pris en compte. On ne peut obtenir plus de 4 trimestres pour toute sa carrière.

Que perçoit-on ?

La retraite de base à taux plein (50 %) et les retraites complémentaires sans abattement.

Quelles démarches ?

En appelant le 0 825 809 789, vous serez renseigné sur vos droits et aidé dans vos démarches. Une fois le dossier de demande bouclé par votre caisse régionale d’assurance vieillesse, cette dernière se charge de transmettre la notification d’attribution de la pension aux caisses de retraites complémentaires concernées. Ce n’est qu’après avoir reçu la confirmation écrite de votre droit à la retraite anticipée, tant de la Sécurité sociale que des caisses complémentaires, que vous pourrez donner à votre employeur votre démission.

A savoir

En l’état actuel des textes, le salarié, suite à sa démission, ne peut prétendre à l’indemnité légale de départ volontaire à la retraite. Une indemnité peut être versée par accord collectif ou par entente entre l’employeur et le salarié.

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