Dans dix ans : vous n’avez rien prévu

Dix ans, cela vous semble peut-être loin… C’est pourtant le bon moment pour commencer une épargne complémentaire ; en effet, beaucoup de formules sont possibles. 

L’épargne logement

Même si vous êtes propriétaire de votre résidence principale, ouvrez un nouveau plan d’épargne logement.
Vous devez verser 235 € à l’ouverture puis au minimum 550 € par an.
Vous préparez ainsi un capital disponible dans quatre ans ainsi que des droits à prêt si vous voulez réaliser un nouvel investissement immobilier.
Vous pouvez le reconduire jusqu’à dix ans. Et bénéficier d’une prime d’état pouvant atteindre 1 525 € si vous empruntez.
Si vous n’en avez pas l’utilisation, vous pouvez donner les droits à vos enfants (à condition qu’ils en aient un eux aussi). Ces plans ne sont pas imposables, hors prélèvements sociaux de 10 %.
Vous pourrez opter pour les PEL à revenus qui vous procurent des revenus trimestriels, car ils sont couplés à des comptes à terme qui arrivent à échéance tous les trois mois, vous permettant de récupérer capital et intérêts.
Attention ! Évitez le compte épargne logement : il fait payer cher la disponibilité des capitaux, par un taux de rendement le plus faible du marché (1,5 %).
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• L’indispensable assurance vie

C’est le bon placement dix avant la retraite.
En effet, vous bénéficiez d’avantages fiscaux importants (exonération des capitaux transmis à n’importe quel bénéficiaire de votre choix, possibilité de récupérer chaque année 4 600 € d’intérêts pour une personne seule ou le double pour couple marié hors impôt) au bout de huit ans à compter de la date d’ouverture.
Ce délai n’est qu’un minimum ; vous pouvez souscrire un contrat sur une durée indéterminée. Vous avez toute liberté pour alimenter votre contrat : versement initial, versements libres ou programmés.
Vous avez le choix entre deux types de contrats : le contrat en euros qui vous garantit de retrouver au moins votre capital de départ (rendement annuel actuel moyen d’environ 5 %) et le contrat multisupports, sans garantie de capital mais plus rentable (environ 7 %). Vous pouvez panacher les deux pour lisser le risque. Consacrez-y environ 30 % de votre épargne disponible.
Attention ! Au moment de la souscription, vérifiez que le contrat vous laisse la possibilité de choisir entre une sortie en rente ou en capital, quand vous le déciderez.
Proscrivez celui qui vous impose l’un ou l’autre (vous ne pouvez pas savoir aujourd’hui ce dont vous aurez besoin dans dix ans).
• Vous avez le bon profil !

« Prudent » « Équilibré », « Dynamique » les fonds profilés fleurissent sur le marché. Le mécanisme est le suivant : vous vous identifiez en fonction du degré de risque que vous êtes prêt à accepter et on vous propose un fonds composé de produits plus ou moins risqués.
Par exemple : 60 % d’obligataires, 20 % de monétaires et 20 % d’actions pour un fonds Prudent, l’inverse pour un fonds dynamique…
L’idéal est de souscrire un fonds évolutif qui part de très dynamique au départ (donc risqué) et qui se sécurise au fur et à mesure que vous vous rapprochez de la date de la retraite.
La majorité de ces fonds sont « autoprogrammés » mais vous pouvez aussi choisir de fixer vos dates de bascule.
Dans ce dernier cas, vous devez suivre le marché et accepter des frais d’arbitrage plus importants : la souplesse a un prix.
Attention ! Tous les gérants des fonds n’ont pas la même notion de la prudence, de l’équilibre et du dynamique. Demandez la composition exacte du fonds avant de souscrire pour savoir si la répartition des actifs vous convient.
De plus, il s’agit souvent de « fonds de fonds », plus chargés en frais qu’une Sicav ou un FCP traditionnel.
• Conservez votre PEP

Le plan d’épargne populaire, aujourd’hui remplacé par le PERP était une enveloppe fiscale dans laquelle vous pouviez investir jusqu’à 92 000 € (le double pour un couple) qui vous permettait, dès huit ans, de convertir votre capital en rente viagère totalement exonérée d’impôt.
S’il n’est plus possible d’en ouvrir un nouveau depuis le 25 septembre 2003, l’ancien conserve ses avantages : vous pouvez y loger un contrat d’assurance vie, des produits bancaires.
Vous pouvez également récupérer en une ou plusieurs fois au gré des besoins, le capital et les revenus exonérés d’impôt.
• Découvrez l’épargne indolore

1 € placé tous les mois pendant dix ans à 5 % d’intérêt devient 2 €, le double ! Transposez à 150 € par mois et vous aurez une idée précise du capital que vous pouvez accumuler facilement, sans vous en rendre compte.
Privilégiez les formules programmées, par prélèvement automatique mensuel en faveur d’un simple compte d’épargne, type Codevi, livret A., …
Vous pouvez aussi le faire sur des plans d’épargne boursiers qui vous permettent d’acquérir régulièrement des parts de Sicav ou de FCP et de réduire les risques d’investir à un moment où les cours seraient trop hauts.
Vous réduisez ainsi les erreurs de stratégie. Vous pouvez stopper vos prélèvements à tout moment, si vous avez des difficultés financières passagères. Et les reprendre par la suite.
Attention ! Vérifiez, avant d’opter pour cette formule, que la banque ne facture pas chaque opération, ce qui réduirait très largement ses avantages.
• Misez sur le PERP

Ce nouveau plan d’épargne retraite populaire, dédié exclusivement à la retraite et mis en place en 2004, permet de déduire des revenus imposables les sommes qui y sont versées chaque année dans la limite de 23 769 € pour les personnes ayant des revenus professionnels ou pour les autres, dans limite de 2 970 €. L’épargne est convertie en rente viagère à vie dès la mise en retraite et imposée alors comme une retraite (abattement de 10 % et 20 %). Aucune sortie en capital n’est possible.
À privilégier si vous êtes fortement imposable et en complément d’une assurance vie.

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