Après 50 ans : la bataille de l’emploi

Trop lents, trop chers, démotivés, dépassés… les reproches adressés aux quinquagénaires sont connus.
On peut douter de leur pertinence. «Dans les entreprises en croissance, l’image des seniors est positive : ils ont la sagesse et l’expérience. Quand ça va mal : ils sont fatigués et improductifs», décrit Pascale Levet, responsable du Lab’Ho, l’observatoire de l’emploi du groupe de travail par intérim Adecco.

Le bon exemple ?

Attention, dossier prioritaire ! François Fillon veut faire travailler les seniors plus longtemps. Si possible jusqu’à l’âge de la cessation d’activité.
Le maintien des plus de 55 ans dans l’emploi est l’un des axes clés de la réforme des retraites. Le ministre du Travail et des Affaires sociales a d’ailleurs été très clair en présentant son texte devant l’Assemblée nationale : «Si les entreprises ne favorisent pas cette mutation des esprits et des pratiques en faveur de l’emploi des seniors, il n’y aura pas d’autre choix qu’une hausse drastique de leurs charges pour financer les retraites.»
Taper au portefeuille suffira-t-il à convaincre les employeurs – englués dans la gestion à court terme – de l’intérêt de garder des travailleurs chenus dans leurs effectifs ?
Ernest-Antoine Seillière a promis que les patrons joueraient le jeu. Mais il n’a pas dit quand. Et le Medef, qui a des difficultés financières, s’est séparé cet été d’une partie de ses cadres… seniors.

• «Trop d’entreprises se désintéressent du problème»

Pour le sociologue Xavier Gaullier, spécialiste du travail et des temps de vie, adapter les fins de carrière des seniors demandera du temps.
L’emploi des seniors va-t-il progresser ? Les entreprises vont-elles jouer le jeu ? Comment améliorer la situation des salariés âgés ?
Trois questions à Xavier Gaullier >

• 50, 57, 60 ans : vos nouveaux droits au chômage

À partir du 1er janvier 2004, les durées d’indemnisation seront moins longues et se substitueront aux anciennes. Celles-ci seront, selon les cas, écourtées ou stoppées. La plupart des bénéficiaires perdront ainsi brutalement le solde des droits à indemnisation qu’ils avaient acquis antérieurement.

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