Le THS réhabilité ? THS, cancer du sein et thrombose

Le THS tel qu’on le prescrit en France, à base d’oestrogène et de progestérone naturelle micronisée, ne semble pas entraîner un risque accru de cancer du sein. Par ailleurs, la prise d’oestrogène sous forme cutanée et de progestérone micronisée n’augmente pas le risque thrombose.

La fin d’un mythe ?

Les premiers résultats de l’étude E3N menée par l’Inserm ont montré que le risque de cancer du sein dépendait du type de THS, du moins sur une durée de 4 ans. Les chercheurs ont confirmé ces résultats sur une plus longue échéance. Plus de 70 000 femmes ménopausées ont ainsi reçu 8 questionnaires de santé depuis 1990. L’équipe de Françoise Clavel-Chapelon a mis en évidence sur un suivi de 7,7 ans et une durée moyenne de 5,5 ans les effets des différents types de THS. Le nombre de cancers du sein relevés parmi les femmes suivant un THS à base d’oestrogène et de progestérone naturelle micronisée est identique à celui des femmes ne suivant aucun traitement.

Attention aux progestatifs de synthèse

Par contre le traitement associant un oestrogène à des progestatifs de synthèse augmenterait le risque relatif (RR) de 1,8 (le RR est calculé en divisant le nombre de cancers chez les femmes traitées par le nombre de cancers chez les femmes non traitées) et de 1,3 pour la rétroprogestérone. De même pour les femmes ayant un traitement uniquement à base d’oestrogène le risque relatif serait de 1,4. Pour comparaison, la consommation de deux verres d’alcool par jour augmente le risque relatif d’avoir un cancer du sein de 1,2, une ménopause après 50 ans représente un RR de 1,5 et une première grossesse après 30 ans de 1,7. Actuellement, environ 40 % des THS prescrits en France concerne l’association oestrogène cutané – progestérone naturelle micronisée (contre seulement 23 % en 2002).

THS et risque de thrombose

Une autre étude française concernant le THS a été rendue publique lors du congrès de Buenos Aires le 19 octobre 2005. L’équipe du Dr Pierre-Yves Scarabin s’est attachée à comparer le risque de phlébite et d’embolie pulmonaire en fonction des différents THS. La prise d’oestrogène sous forme cutanée et de progestérone microniséen’augmente pas le risque thromboembolique. En revanche, les traitements utilisant des oestrogènes sous forme orale augmentent le risque de faire une phlébite ou une embolie pulmonaire.

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