Cancer de la peau : des bobos à prendre au sérieux

Publié le : 30 mars 20214 mins de lecture

Une bonne surveillance de la peau est un premier pas vers la prévention d’un cancer de la peau.

Prévenir les risques en surveillant sa peau

Toutes les hyperpigmentations de la peau ne sont heureusement pas des cancers en puissance.
La majorité des taches brunes qui apparaissent sur le visage, le décolleté, les mains ou les avant-bras proviennent d’une sollicitation excessive, par les rayons ultraviolets, des cellules responsables de la couleur de la peau, les mélanocytes.
L’excès de pigments s’agglomère en grains qui peuvent être gommés au cabinet du dermatologue, à l’azote liquide, au laser ou à l’acide trichloracétique.
Les verrues séborrhéiques, qui forment des plaques à surface irrégulière, jaunes ou marron, peuvent causer de légères démangeaisons, mais sont également sans danger. Elles sont traitées à l’azote liquide, par électrocoagulation, ou avec des crèmes aux acides de fruits.
Attention, les verrues séborrhéiques ressemblent aux kératoses actiniques, taches jaunâtres ou brunâtres un peu rugueuses, localisées sur les zones les plus exposées au soleil. Bénignes au départ, ces lésions qui ne guérissent pas doivent inciter à consulter. Elles peuvent dégénérer en cancer, comme la maladie de Bowen ou le carcinome intra-épidermique. Plus connu, le carcinome basocellulaire est une petite plaque lisse, rose perlé ou grise, parsemée de vaisseaux capillaires, le plus souvent sur le visage, près du nez.
Ce cancer sans métastases ne met pas la vie en danger, mais il faut le retirer car sa progression, lente, menace les tissus sous-cutanés.

• Pour guérir du mélanome malin : un dépistage précoce

De tous les cancers de la peau, le plus redoutable reste le mélanome malin, qui tue encore mille personnes par an en France.
L’implication du soleil dans sa formation n’est plus à démontrer, les sujets à peau claire sont les plus touchés. Six mille nouveaux cas surviennent chaque année, dont 90% pourraient être guéris s’ils étaient traités tôt.
C’est dire l’intérêt du dépistage et d’une protection renforcée.

• Comment faire pour repérer un éventuel mélanome parmi les grains de beauté et les tâches ?

Deux ou trois fois par an, placez-vous nu(e) face à un miroir et inspectez : le visage, sans oublier les oreilles, le cuir chevelu, en vous aidant d’un sèche-cheveux, l’ensemble des bras, des ongles aux aisselles, le cou, la poitrine (dessous des seins compris), le ventre, les fesses et les cuisses et, à l’aide d’un miroir à main, la nuque, les épaules et le dos, puis, en vous asseyant, la face antérieure des cuisses, la région génitale, et les jambes jusqu’à la plante des pieds.
Rechercher en priorité :
– les nouveaux grains de beauté ou taches asymétriques, aux bords irréguliers, (deux mélanomes sur trois surviennent sur des peaux saines, sans grain de beauté préexistant) ;
– ceux qui ont changé de couleur ou d’aspect ;
– les écorchures ou égratignures qui ne sont pas guéries passé trois semaines.
En cas de doute, n’attendez pas, et consultez au plus vite.

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